Jardin des Premières Nations 2012-2015

 

Prix de la relève de l’APPQ

 

Les étudiants de la cohorte 2012-2015 ont remporté le premier prix dans la catégorie « Jardins de la relève » à l’occasion de la 38e remise de prix annuelle de l’Association des paysagistes professionnels du Québec (APPQ). Il s’agit de la onzième réalisation issue de l’ITA à obtenir une distinction au concours d’aménagement paysager de l’APPQ.

 

Grâce au volet pédagogique, chacune des cohortes d’étudiantes et d’étudiants du programme Paysage et commercialisation en horticulture ornementale (PCHO) laisse son héritage à l’ITA. Chaque année, les finissants lèguent un jardin où ils ont expérimenté leurs connaissances en toute confiance et qu’ils pourront revoir, et revoir encore au cours des années futures. Prenez le temps d’aller explorer chacun des jardins-écoles du Jardin Daniel A. Séguin.

 

Logo-JardinPremieresNationsLe 5 mai 2015, 11 finissants ont inauguré le 11e Jardin-école, sur la thématique des Premières Nations.

Nommé «Le Jardin Istà», mot issu du langage iroquois signifiant «terre mère», ce jardin vise à réunir les croyances, les us et les coutumes communs aux Amérindiens du Québec.

Ce nouveau jardin met en valeur le rapport qu’entretenaient les Premières Nations avec dame Nature. Plusieurs espaces ont été créés dans le respect des traditions amérindiennes: un inukshuk, un Kumik (loge des aînés), une roue de médecine, un sous-bois comprenant des plantes nourricières et indigènes, etc.

Inukshuk

L’inukshuk, emblème utilisé pour marquer le passage des visiteurs, surplombe l’entrée du jardin de facture contemporaine. Ces empilements de roches à l’allure anthropomorphe permettent aux peuples inuit et yupik des régions arctiques de marquer et repérer des points stratégiques utiles pour la navigation et la chasse.  Ils délimitent, par exemple, le circuit de migration des caribous.

Salon des aînés, dit «Kiche Anishnabe Kumik», abrégé en «Kumik»

Les aînés sont définis par leurs enseignements.  La compréhension de la culture et des traditions ancestrales ainsi que leurs expériences de vie permettent aux aînés de développer des qualités de Chef spirituel et ainsi transmettre ces connaissances. Le Kumik se veut donc un lieu d’enseignement, d’écoute et de discussions. Le Kumik se veut également un lieu de méditation, incitée par le bruit de l’eau.

La roue de médecine

La roue de médecine représente le cercle de la vie chez les autochtones. En plus de servir au niveau de la santé du corps, elle est utilisée au niveau spirituel. On en trouve des variantes selon les différentes Nations. Les quatre quadrants divisés également représentent chacun une direction à laquelle sont associées une saison, un élément et un aspect humain.

  • Le Nord représente l’hiver, l’air et le spirituel.
  • L’Est représente le printemps, le feu et le mental.
  • Le Sud représente l’été, l’eau et le physique.
  • L’Ouest représente l’automne, la terre et l’émotionnel.

Le potager

Le potager est ici une représentation moderne de l’agriculture ancestrale des  Amérindiens. Les fruits et légumes que vous trouvez ici étaient soit plantés ou récoltés en nature. Au 17e siècle, on partageait déjà les semences entre les groupes d’Amérindiens. C’est grâce à ce partage qu’ont surgi la légende des Trois Sœurs, c’est-à-dire le maïs, le haricot et la courge.  Le maïs sert de support au haricot qui, à son tour,  enrichit le sol par sa capacité à fixer l’azote de l’air et qui, finalement, prête main-forte à la courge qui, elle, sert de protection anti-mauvaise herbe.

L’étang et le marais filtrant

DSC_6802L’étang représente l’importance capitale de l’eau dans la vie et la conception du monde des Amérindiens. L’eau est la vie et la survie. Pour toutes les nations amérindiennes qui ont peuplé le territoire du Québec,  l’étang joue un rôle central dans l’organisation de la société. L’eau assure le succès des cultures en plus de garantir l’hygiène. Elle constitue également le mode de transport le plus rapide entre les populations installées d’un bout à l’autre d’un vaste territoire dominé par la forêt.

Pour contribuer à la filtration déjà bien régie par le ruisseau et les éléments de filtration dans l’écumoire,  un marais filtrant a été créé. Les plantes utilisées ont d’abord été sélectionnées pour leurs propriétés filtrantes tout en respectant l’aspect indigène du jardin. Dans le marais nous retrouverons entre autre des Iris sibirica, Caltha palustris, Hippuris vulgaris, Peltandra virginica et Sagittaria.

Pour plus d’information sur le Jardin des Premières Nations, visitez le www.facebook.com/jardinecolepcho2015ita