Voici une plante indigène qui se fait de plus en plus rare dans nos érablières, victime peut-être de la cueillette faite par les promeneurs, un peu comme c’est le cas de l’ail des bois, mais sans doute surtout à cause de la disparition de son habitat et des mauvaises pratiques d’aménagement forestier.

On en trouvait de larges colonies pourtant il n’y a pas si longtemps. C’est pourquoi il s’agit d’une plante protégée et il est recommandé de ne pas en récolter plus de 5 spécimens dans une colonie. Mais mieux encore, de ne pas en récolter du tout. Elle a été ajoutée à la liste des espèces vulnérables depuis 2005.

Heureusement il est possible de s’en procurer dans plusieurs centres de jardin. Cette jolie plante peut être utilisée comme couvre sol dans les terrains riches et ombragés. Les feuilles, en forme de cœur, sont légèrement duveteuses. Quant aux fleurs, de couleur pourpre, elles passent inaperçues puisqu’elles éclosent tôt au printemps, au ras du sol et sont généralement cachées sous les feuilles mortes.

C’est sa racine qui lui a valu son nom de gingembre. En effet, confite avec du sucre, sa saveur rappelle celle des bonbons vendus sous forme de petits poissons rouges ou blancs. Cependant, consommée en trop grande quantité, elle pourrait être cancérigène puisqu’elle contient deux substances toxiques : l’asarone et l’acide aristolochique (Source : Wikipédia).

Les amérindiens lui attribuaient plusieurs propriétés médicinales (contre les maux d’estomac, la coqueluche…) mais on dit que certaines rares personnes éprouvent des irritations cutanées à son contact. Ce qui n’empêche pas que son huile soit utilisée en parfumerie.

Vous en verrez de belles colonies en vous promenant au Jardin des premières nations.

Edith Healy, préposée à l’accueil